Les machines à sous renforcées influeraient sur les revenus

28 Août 2015

Dans plusieurs États, les casinos ont renforcé leurs machines à sous au fil des ans, et cela pourrait avoir un impact négatif sur les revenus, selon une récente recherche effectuée par les acteurs de l'industrie.

L'Association of Gaming Equipment Manufacturers avait plus tôt annoncé les résultats d'une étude qu'elle avait demandé à l'institut Applied Analysis basé à Las Vegas, de mener sur l'industrie nationale des machines à sous. Cet institut remarqua qu'en général, le taux de rétention des machines à sous (ce qui constitue le pourcentage de l'argent du joueur que la machine retient) est « plus élevé que jamais », même alors que les profits engrangés et les paris effectués sur les machines à sous restent nettement en dessous des records enregistrés avant la récession. En d'autres termes, les parieurs ne parient plus autant que par le passé, et les casinos se font moins d'argent avec les machines à sous. Toutefois, ces derniers prennent une plus grande part des mises.

Le rapport d'Applied Analysis met l'accent sur le fait que le marché des machines à sous a été particulièrement touché par la récession et par l'impact de cette dernière sur les habitudes des consommateurs. Cependant, d'après ce même rapport, les machines à sous renforcées n'arrangent rien.

Il conclut en disant : « Bien que les corrélations statistiques effectuées État par État varient en fonction d'un certain nombre de facteurs, les tendances globales suggéreraient qu'une augmentation du taux de rétention n'aurait pas entrainé l'accroissement des revenus de jeu enregistrés par les opérateurs au cours de la période qui suivit la récession ». « En fait, cette augmentation pourrait même contribuer à son déclin ».

Applied Analysis examina les marchés de casino de 16 États, dont le Nevada. En résumé, d'après le rapport, les mises placées par les parieurs et les profits engrangés par les casinos grâce aux machines à sous ont diminué de deux chiffres entre 2007 et 2014. Dans le même temps, le taux de rétention a augmenté de 6,2%.

Certains États se sont écartés de la tendance générale. L'exemple le plus probant est celui de la Floride. Selon le rapport, son pourcentage de rétention est en effet passé de 9,5% en 2006, époque où les machines à sous ont commencé à être proposées dans l'État, à 6,41% en 2014.

Le taux de rétention des machines à sous situé à 6,4% l'année dernière au Nevada, est supérieur à ce qu'il était lorsque les revenus liés aux machines à sous ont connu un pic en 2007. Néanmoins, ce pourcentage demeurait toujours le plus bas parmi ceux de tous les États examinés dans le rapport.

En règle générale, l'argument soulevé contre l'augmentation des pourcentages de rétention est que les clients perdent plus rapidement de l'argent et passent par conséquent moins de temps à parier. Pourtant, la relation entre le taux de rétention et les revenus est très compliquée et influencée par de nombreuses variables.

Un article paru dans le magazine Global Gaming Business plus tôt cette année, soutenait que la baisse des revenus des machines à sous résulte d'une « parfaite combinaison entre le changement du style du jeu, l'augmentation du rythme de celui-ci, l'augmentation des mises minimales, le fait que le jeu gratuit remplace les coupons et bien entendu, l'économie ». Le pourcentage de rétention des machines à sous « est à la fois une cause et un effet » des facteurs affectant les revenus, écrivait l'éditeur Frank Legato.

Le rapport d'Applied Analysis souligne à quel point l'impact de la récession a été important, le qualifiant d'« événement déclencheur qui a modifié le profil des dépenses des consommateurs ». Néanmoins, le rapport indiquait aussi que «les dépenses du consommateur ont connu une hausse dans les plus grands secteurs de jeu à travers les États-Unis au cours des dernières années, tandis que le volume des jeux a continué à diminuer ».

Marcus Prater, Directeur Exécutif de l'AGEM (Association of Gaming Equipment Manufacturers), déclara que le rapport n'avait pas pour objectif de résoudre la question, mais plutôt d'apporter plus d'informations à cette discussion en cours au sein de l'industrie.